Collaborer ou pas ?
Cet article a été rédigé suite aux échanges du groupe de discussion
sur les cultures et les pratiques collaboratives du mercredi 22 juillet 2020 .
sur les cultures et les pratiques collaboratives du mercredi 22 juillet 2020 .
Pourquoi cette question ?
Intelligence collective, coopération, co-construction, et autres co...
Est-ce une mode ? Est-ce obligatoire ?
C'est vrai, nous en entendons tellement parler actuellement, que nous nous demandons même si nous avons encore le droit de faire autrement ou si ça ne va pas être mal vu !
C'est oublier que la collaboration est, avant tout, une stratégie d'action ; c'est-à-dire un choix, conscient ou non, pour mener à bien une action.
C'est oublier que nous pouvons choisir de NE PAS collaborer et qu'il s'agit, parfois, de la meilleure option (suivant la situation, les enjeux, les objectifs, les risques et la nécessité de protéger les autres, etc.)
En plus, on en parle souvent comme s'il s'agissait d'une chose unique. Au contraire, il existe autant de modalités de coopération que de collectifs, de projets, de situations... Il faut surtout réussir à s'en parler pour s'entendre !
Est-ce une mode ? Est-ce obligatoire ?
C'est vrai, nous en entendons tellement parler actuellement, que nous nous demandons même si nous avons encore le droit de faire autrement ou si ça ne va pas être mal vu !
C'est oublier que la collaboration est, avant tout, une stratégie d'action ; c'est-à-dire un choix, conscient ou non, pour mener à bien une action.
C'est oublier que nous pouvons choisir de NE PAS collaborer et qu'il s'agit, parfois, de la meilleure option (suivant la situation, les enjeux, les objectifs, les risques et la nécessité de protéger les autres, etc.)
En plus, on en parle souvent comme s'il s'agissait d'une chose unique. Au contraire, il existe autant de modalités de coopération que de collectifs, de projets, de situations... Il faut surtout réussir à s'en parler pour s'entendre !
Par exemple, je constate souvent que beaucoup de personnes confondent ce que Robert B. Dilts, appelle, dans son ouvrage "Collaboration générative - Libérer la puissance créative de l'intelligence collective" , l''intelligence collectée" (somme des contributions individuelles) et l'"intelligence collective" ("intelligence partagée émergeant de la collaboration et de la communication entre les membres des groupes")...
La collaboration pleinement choisie et voulue nous apporte à chacun. Elle permet de se nourrir, de grandir. De partager nos intérêts. Elle nous permet de résoudre ensemble des problèmes complexes que nous n'arriverions pas à résoudre seul. Elle favorise l'émergence de solutions plus créatives et un gain accru. Elle nous rend plus forts ensemble ! 💪
Des bénéfices, certes, mais aussi des coûts et des risques...
Mais collaborer, ça prend du temps. Il faut être patient, disponible, attentif, à l'écoute.
La collaboration porte toujours en elle un certain nombre de coûts plus ou moins élevés selon chacun de nous et notre situation présente.
Ce sont des coûts en temps, en énergie, mais aussi en matériel et logiciels de communication, en fournitures, etc.
D'autant plus si elle est mal animée / organisée et qu'elle se traduit par de longues heures de réunion de 20 personnes et qui s'avèrent, au final, totalement improductives !!!
Et tant que j'y pense, je vous renvoie à cet article de Grégory LEFORT d'Azendoo que j'avais bien aimé sur ce que certains nomment la "surcharge collaborative".
Et collaborer comporte aussi des risques car, dans l'interaction avec d'autres, nous avons moins de maîtrise, de contrôle sur le déroulé de notre action et la production des résultats. Sans compter les risques psycho-affectifs car notre ego peut parfois en prendre un coup ! Et il suffit d'être dans une période de plus grande vulnérabilité (ou mal luné) pour que ça tourne au cauchemar !
"Comment ça tu n'es pas d'accord avec moi ! Tu sous-entends quoi ? Que je connais pas mon travail ?!!! " 🤬
Pour collaborer, il faut donc être, a minima, d'accord pour engager des efforts et des frais ainsi que pour lâcher prise sur des éléments dont nous n'avons pas la pleine maîtrise.
Pour collaborer, il faut donc que les bénéfices perçus a priori (individuels et mutuels) soient supérieurs aux coûts et risques engagés.
La collaboration porte toujours en elle un certain nombre de coûts plus ou moins élevés selon chacun de nous et notre situation présente.
Ce sont des coûts en temps, en énergie, mais aussi en matériel et logiciels de communication, en fournitures, etc.
D'autant plus si elle est mal animée / organisée et qu'elle se traduit par de longues heures de réunion de 20 personnes et qui s'avèrent, au final, totalement improductives !!!
Et tant que j'y pense, je vous renvoie à cet article de Grégory LEFORT d'Azendoo que j'avais bien aimé sur ce que certains nomment la "surcharge collaborative".
Et collaborer comporte aussi des risques car, dans l'interaction avec d'autres, nous avons moins de maîtrise, de contrôle sur le déroulé de notre action et la production des résultats. Sans compter les risques psycho-affectifs car notre ego peut parfois en prendre un coup ! Et il suffit d'être dans une période de plus grande vulnérabilité (ou mal luné) pour que ça tourne au cauchemar !
"Comment ça tu n'es pas d'accord avec moi ! Tu sous-entends quoi ? Que je connais pas mon travail ?!!! " 🤬
Pour collaborer, il faut donc être, a minima, d'accord pour engager des efforts et des frais ainsi que pour lâcher prise sur des éléments dont nous n'avons pas la pleine maîtrise.
Pour collaborer, il faut donc que les bénéfices perçus a priori (individuels et mutuels) soient supérieurs aux coûts et risques engagés.
De l'engagement
Eh oui ! Une collaboration fructueuse doit d'abord être un acte volontaire, de libre adhésion. 👌
Pas la peine de forcer la main à l'un de vos collaborateurs, il risque de freiner des 4 fers !
Et ce n'est pas une question de statut (dirigeant / salarié / indépendant) car c'est valable pour tous :
si je ne perçois pas le sens et l'intérêt de la démarche, si je ne suis pas ok avec les coûts et risques auxquels cette aventure m'engage à titre personnel, alors il me sera difficile d'être un "bon" collaborateur.
D'ailleurs, est-ce que ça existe, les bons collaborateurs ? Et les bonnes collaborations ?
Pas la peine de forcer la main à l'un de vos collaborateurs, il risque de freiner des 4 fers !
Et ce n'est pas une question de statut (dirigeant / salarié / indépendant) car c'est valable pour tous :
si je ne perçois pas le sens et l'intérêt de la démarche, si je ne suis pas ok avec les coûts et risques auxquels cette aventure m'engage à titre personnel, alors il me sera difficile d'être un "bon" collaborateur.
D'ailleurs, est-ce que ça existe, les bons collaborateurs ? Et les bonnes collaborations ?
De l'ouverture
Le psychologue américain, William Schutz, spécialisé dans les relations interpersonnelles, nous explique dans le chapitre 3 de l’Élément Humain, intitulé "Le travail en équipe ouverte : construire des équipes compatibles et productives" qu'un bon travail d'équipe émerge lorsque :
- chaque membre est suffisamment ouvert aux autres ;
- chacun sait reconnaître quand il se sent menacé ;
- chacun a l'envie et la possibilité d'exprimer ses émotions à l'ensemble de l'équipe.
Les équipes n'échouent pas à cause d'un désaccord ou d'absence de but commun ou encore parce que les membres ont des approches différentes mais à cause de la rigidité d'une ou plusieurs personnes qui se sentent menacées. La rigidité est un comportement défensif. 🙈🙉🙊
Collaboration et relation
Il y a donc la version positive du travail avec l'Autre qui nous nourrit, nous aide à grandir, nous soutient, nous assiste, nous stimule, ... dans de multiples situations.
Et la version moins angélique mais tout autant réaliste de l'Autre qui peut aussi être défaillant, nous laisser tomber, nous renvoyer de la négativité, ne pas nous accepter tel qu'on est, voire pire...
Et pour un peu qu'on ait vécu quelques expériences malheureuses, il est possible de devenir un tantinet frileux 🥶 !
La collaboration, ça passe d'abord par :
Et la version moins angélique mais tout autant réaliste de l'Autre qui peut aussi être défaillant, nous laisser tomber, nous renvoyer de la négativité, ne pas nous accepter tel qu'on est, voire pire...
Et pour un peu qu'on ait vécu quelques expériences malheureuses, il est possible de devenir un tantinet frileux 🥶 !
La collaboration, ça passe d'abord par :
- la rencontre avec l'Autre, la connexion
- la compatibilité, notre aptitude à bien travailler ensemble
- un climat propice, une ambiance appropriée 🌞🥳💖
Après viendront d'autres questions : comment trouver ma place, quelles sont mes responsabilités au sein du groupe, etc... ?
La collaboration, avant d'être une méthodologie de travail ou des outils facilitants, c'est de l'humain !
Priorité : développons nos compétences psychosociales !
La collaboration, avant d'être une méthodologie de travail ou des outils facilitants, c'est de l'humain !
Priorité : développons nos compétences psychosociales !
Compétences psychosociales ou "compétences de vie" (life skills)
La capacité d’une personne à répondre avec efficacité aux exigences et aux épreuves de la vie quotidienne (…) et à maintenir un état de bien-être subjectif qui lui permet d’adopter un comportement approprié et positif à l’occasion d’interactions avec les autres, sa culture et son environnement.
5 domaines de compétences à développer
- Savoir résoudre des problèmes, faire des choix éclairés et prendre des décisions ;
- Développer une pensée créative et une pensée critique ;
- Savoir communiquer efficacement et être habile dans les relations interpersonnelles ;
- Avoir conscience de soi et développer de l’empathie pour l'autre ;
- Savoir réguler ses émotions et gérer son stress.
Et vous ? Où en êtes vous 😉 ?
En échangeant entre personnes concernées par ces questions, voici ce que nous avons retenu :
- Tenter d'évaluer a priori les coûts / risques / bénéfices pour s'engager en conscience dans une collaboration
- Vérifier l'adhésion de chacun à collaborer et négocier les façons de travailler ensemble
- Exprimer, quand cela se présente, ce qui va et ce qui ne va pas pour, s'autoriser à dire et, ainsi, autoriser aussi les autres à le faire
- Mettre au dialogue les questions relationnelles et ne pas différer à plus tard la résolution de problèmes interpersonnels
- Accepter que nous ne sommes jamais (même s'il ne faut jamais dire jamais !) obligés de collaborer et si le moment est venu de se recentrer un peu sur soi : le dire aux autres, réaménager le fonctionnement de l'équipe et l'organisation avec les autres membres du groupe et prendre des vacances ressourçantes !!! 🧘♀️🌴
Et vous, en ce moment, avez-vous le sentiment de collaborer ? Est-ce satisfaisant pour vous ?
Prochain RDV le 29 juillet 2020
pour discuter de la collaboration à distance...
pour discuter de la collaboration à distance...
Vos réactions (1)
Merci Eve-Anne pour ce partage. C'est toujours constructif de pouvoir échanger. A très vite
Véronique
Toujours un plaisir !